Le Puy-en-Velay

Un écrivain français sous le charme de l’Italie : René Boylesve (1867-1926)


Le 25/05/2022



Prochaine conférence : jeudi 2 juin 2022 à 14 h 45 au Ciné Dyke, Le Puy-en-Velay

 

Un écrivain français sous le charme de l’Italie : René Boylesve (1867-1926)

par Marc Piguet, professeur honoraire de lettres

 

 

Ecrivain d’origine tourangelle (il est né à Descartes), René Boylesve a passé sa jeunesse à Tours puis est monté à Paris pour des études de Droit mais très vite la littérature a pris le dessus et René Tardiveau (son véritable nom) est devenu René Boylesve (nom de sa mère qui mourut lorsque le petit René n’avait que quatre ans !). C’est par la poésie puis par des Contes et de courts récits qu’il commence une carrière littéraire qui allait s’annoncer prolifique (on recense aujourd’hui 41 titres présentés en volumes) et le mener à l’Académie française dès 1919. L’œuvre de René Boylesve est celle d’un moraliste au style classique dont les sujets traitent surtout de l’amour, la mort, du temps qui passe.

 

Peu porté aux voyages, il a néanmoins fréquenté l’Italie soit par sympathie intellectuelle (nous le constaterons à travers deux de ses romans les plus importants : « Le parfum des Îles Borromées » et « Sainte Marie des Fleurs »), soit parce qu’il était voisin de l’Italie, passant de longues périodes à Nice où il avait fait construire une villa. Etudiant le comportement amoureux des deux couples mis en scène dans ces deux romans : Gabriel Dompierre et Madame Belvidera dans le premier et Marie et André dans le second, l’auteur s’attache à montrer que l’amour qui unit chaque couple reflète, par l’analyse et l’étude de leurs goûts, de leurs impressions et de leurs émotions, les riches aspects de l’âme italienne. Pour les premiers ce sera le cadre idyllique des Îles Borromées où le temps des vacances Gabriel et la belle Madame Belvidera connaîtront une passion amoureuse, surtout sensuelle. Alors que Marie et André, jeunes touristes d’abord en quête de satisfactions intellectuelles, au milieu des églises et peintures de Florence, ne pourront connaître qu’un amour éthéré.