Prochaine conférence : jeudi 8 décembre 2022 à 14 h 45 au Ciné Dyke, Le Puy-en-Velay

Les porte-parole du gouvernement,

par Anne Saurat-Dubois, journaliste à BFM TV.

Le «pire job du monde» en politique, la «foudre y tombe en continu». Ceux qui ont occupé ce bureau sont unanimes sur la difficulté de la tâche : c’est «un enfer».

En première ligne, la première mission du porte-parole du Gouvernement est celle d’un super-commercial : faire le «service après-vente» de l’action du Président et de ses ministres.

Celui qui va répondre à toute la presse parce que la réforme est incompréhensible, celui qui doit rassurer les Français parce qu’elle est inquiétante, celui qui va expliquer - même quand c’est inexplicable-, pourquoi le Gouvernement n’a pas tenu ses promesses, pourquoi, parfois, il ne les tiendra pas.

Expliquer les réformes difficiles ou impopulaires n’est que la première ligne sur le «CV» de ces couteaux-suisses de la communication de l’Etat. C’est presque «le plus facile». Avoir le bon mot, la bonne réponse, quand deux ministres se contredisent et font éclater leur concurrence au grand jour, quand un attentat endeuille le pays, quand le Président est touché par une polémique intenable, ou pire, quand cette polémique concerne sa vie privée, est une autre paire de manches.

De François Baroin à Laurent Wauquiez, en passant par Valérie Pécresse, Stéphane Le Foll, Christophe Castaner ou Gabriel Attal, «Profession Paratonnerre» est aussi une plongée dans la communication de crise des années Chirac jusqu’à la pandémie de Covid actuelle. Mort de Lady Di, démission de Nicolas Hulot, affaire Benalla, guerre en Irak, attentats du 13 novembre et crise des Gilets Jaunes : aucune polémique ne leur a été épargnée. Et le plus souvent, plus c’est «grave», plus ils sont seuls. Gabriel Attal confie que lors de son premier point-presse, il «sentait la sueur couler le long de ses jambes».