Prochaine conférence : jeudi 15 décembre 2022 à 14 h 45 au Ciné Dyke, Le Puy-en-Velay

RENE GUY CADOU  1920-1951 : Une vie entière en poésie,

Par Huguette Portal, professeur honoraire de lettres.

René Guy Cadou est né le 15 février 1920, en Loire-Atlantique. Ses parents sont tous deux instituteurs.

Au gré des mutations de son père, il quittera sa Brière natale pour gagner Saint-Nazaire, où il fait la découverte du cinéma, puis Nantes où il sera inscrit au lycée Clemenceau.  La mort de sa mère en 1932  le plonge dans un profond désarroi qu’atténuera la découverte des poèmes de jeunesse de son père ;  il sera poète ! Il se lie avec d'autres jeunes poètes nantais. En janvier 1940,  il perd son père ; mobilisé en juin, il est réformé pour raison de santé en novembre. Il sollicite alors un poste d'instituteur-en Loire-Atlantique. Cinq années durant, dans un contexte de guerre, d'occupation et de bombardements, il occupe différents poste d'instituteur-remplaçant, affronte l'itinérance, la solitude, réconforté par de solides amitiés et les rencontres quotidiennes avec les gens des villages. Enfin nommé instituteur titulaire à Louisfert, en 1945, il occupera ce poste jusqu'à sa mort, le 20 mars 1951.

A 16 ans, il publie son premier recueil, «Les Brancardiers de l'aube», bien accueilli par la critique. Avec ses amis poètes, tous épris de liberté poétique, il crée «l'Ecole de Rochefort». Des jeunes étudiants de Nantes viennent lui soumettre leurs écrits; parmi eux, Hélène Laurent, qui, depuis ce jour du 17 juin 1943, entre définitivement dans sa vie : «Je vis bleu tout le jour» écrira plus tard le poète.

Son unique roman «la Maison d'été», paraît en 1945, puis de  juillet 1945 à décembre 1947, il rédige ses mémoires, «Mon enfance est à tout le monde», qui paraîtra après sa mort.

Sa création poétique ininterrompue jusqu'à ce jour du 20 mars 1951 puise largement dans les souvenirs d'enfance, dans l'amitié des poètes, des peintres et des humbles gens du village, et dans la puissante lumière de l'amour d'Hélène.

«Par mes tentatives, hasardeuses souvent, timides ou immodérées, je me suis donné rendez-vous dans le cœur des hommes de mon âge. Plus qu'à voir, il s'agit de donner à aimer ». R G Cadou.