Le Puy-en-Velay

Prise en charge de l


Le 15/11/2019



Prochaine conférence : jeudi 21 novembre 2019 à 14 h 45 au Ciné Dyke

 

 

Prise en charge de l’accident vasculaire cérébral en 2019

 

par le Docteur Jérémie Dassa, responsable du service neurologique au CHER.

L’accident vasculaire cérébral (AVC) reste en 2019 une pathologie fréquente et grave, constituant en France la troisième cause de décès et la première cause de handicap acquis de l’adulte. Il en existe de nombreux facteurs de risques réversibles en premier lieu desquels l’hypertension artérielle. On distingue parmi les AVC les AVC ischémiques ou infarctus cérébraux (IC) constituant 80% des cas et causés par une occlusion artérielle, et les AVC hémorragiques ou hémorragies cérébrales (HC), 20% des cas, causés par la rupture d’un vaisseau. Les symptômes cliniques en sont divers, en général non douloureux et brutaux, les plus fréquents sont la perte de force d’un côté du corps (main, face ou tout un côté), un trouble du langage (difficulté à parler, à comprendre les propos), des troubles visuels (perte de vision d’un œil ou d’un hémichamp visuel). Le diagnostic repose sur l’imagerie cérébrale, scanner ou IRM. La prise en charge de cette pathologie comprend plusieurs temps et diffère entre les 2 principales entités. La prise en charge urgente de l’IC repose sur la reperfusion cérébrale c’est-à-dire la désobstruction de l’artère occluse, grâce à 2 moyens : d’une part la fibrinolyse intraveineuse (perfusion d’une molécule fibrinolytique, visant à dissoudre le caillot sur une heure) et d’autre part la thrombectomie mécanique (retrait mécanique du caillot par voie intra-artérielle). Le seul traitement validé de l’hémorragie cérébrale spontanée reste la réduction urgente de la pression artérielle. L’effet d’une prise en charge en unité neurovasculaire (UNV) est significatif tant sur le plan de la mortalité que de la récupération fonctionnelle pour tous les types d’AVC, en faisant le premier « traitement » commun à tous les AVC. Le second temps de la prise en charge est d’une part celui de la recherche et du traitement de l’étiologie de l’IC ou de l’HC, et d’autre part celui de la rééducation fonctionnelle faisant appel à de nombreux spécialistes médicaux et paramédicaux, et dont la durée dépend du handicap initial, visible mais également invisible (fatigue, troubles cognitifs et comportementaux), et de sa vitesse de récupération. Ce temps rééducatif nécessite souvent la prise en charge en service de Médecine Physique et de Réadaptation (MPR). Des améliorations de cette prise en charge des AVC reposent sur une meilleure connaissance et reconnaissance des symptômes par la population générale qui permettront notamment un accès plus rapide aux différents traitements de reperfusion dans l’IC. Des traitements fibrinolytiques plus efficaces et sûrs et des traitements spécifiques de l’hémorragie cérébrale sont à l’étude tout comme des traitements neuroprotecteurs et de stimulation de la plasticité cérébrale.